Assises de la Parité

Agir pour un leadership plus inclusif.

Les Assises de la parité ont été pour la première fois organisés en 2019, à l’initiative de club IWF France et en partenariat avec KEDGE.

 

Kedge est une grande école de commerce et management française. Très investie dans les questions de la parité au travers de ses activités, de ses programmes de formation et des évènements qu’elle organise. L’école comporte aussi un cabinet de conseil spécialisé dans le recrutement et l’accompagnement des femmes intégrant des Conseils d’Administration, et aide les entreprises à répondre à leurs besoins en matière de préparation de leurs hauts potentiels à la prise de fonctions d’administrateurs et administratrices.

L’International Women’s Forum est un club de femmes influentes issues de tous les domaines de la société civile, économique et politique, présent partout dans le monde. En France, il agit pour la parité femmes-hommes dans les instances de gouvernance et son impact sur la compétitivité des entreprises C’est dans ce cadre qu’IWF lance les premières Assises de la Parité.

Les Assises de la Parité ont pour objectif de réunir des dirigeants d’entreprise et leurs membres autour de table-rondes thématiques. C’est aussi l’occasion de présenter les résultats d’études sur la diversité et la mixité dans les entreprises françaises, et d’entendre les témoignages de chefs d’entreprise sur leur expérience de la parité.

L’édition 2021 des Assises de la Parité a réuni près de 3500 dirigeants autour d’ateliers pratiques. 140 startups étaient aussi présentes. Cette édition 100 % digitale en raison du contexte sanitaire, a été sur le thème de « l’Impulsion », l’opportunité pour les entreprises (et la société) de rebondir et de repartir de l’avant avec les femmes et les hommes acteurs du monde de demain.

 

Depuis la “loi Copé-Zimmermann” de 2011, imposant un quota de 40% de femmes aux conseils d’administration et conseils de surveillance des plus grandes entreprises françaises, la parité femmes-hommes semble sur la bonne voie. Mais au-delà de la quantité imposée, le statut des femmes dans l’entreprise demeure toujours assez précaire… C’est en tout cas ce qui ressort des discussions lors des tables rondes aux Assises de la parité du 6 mai dernier. La nouvelle donne de la parité se jouera sur le terrain de l’égalité salariale, de l’accès aux postes stratégiques ou encore de la mise en lumière des “rôle model” féminin et leur exemplarité.

Mais derrière ces avancées non négligeables, la balance penche toujours trop du côté des hommes. Quelques chiffres marquants pour s’en rendre compte :

  • À peine plus de 20% de femmes sont présentes au sein des comités exécutifs en 2020
  • 37% des entreprises comptent toujours moins de deux femmes parmi leurs dix plus hautes rémunérations
  • Les femmes ne sont plus que 40% des manageurs à responsabilité hiérarchique sept ans après leur diplôme
  • 27,2% des dirigeants d’entreprises sont des femmes
  • 20% des entreprises du SBF 120 ne comptent que des hommes dans leur premier cercle de pouvoir
  • Une seule femme est à la tête d’un des grands groupes du CAC40 (Catherine MacGregor chez Engie)
  • 36% de femmes occupent les postes de managers dans le monde, d’après les chiffres du Forum économique mondial de l’année dernière

La représentativité bat encore de l’aile dès qu’il s’agit des plus hauts postes et c’est en ce sens que l’Assemblée Nationale étudiait mercredi dernier un projet de loi sur l’instauration d’un quota de 30% de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises de plus de 1000 salariés.

À l’issue de cette première table ronde, une vidéo de la Maire de Paris Anne Hidalgo est diffusée. « Dix ans après la loi Copé-Zimmerman, l’erreur serait de se contenter de nos avancées en matière de parité… insiste-t-elle. L’impulsion pour une égalité réelle doit être portée par la culture et ne pourra se faire sans la mobilisation du politique et du législateur. »

Quoiqu’il en soit, Sofia Merlo (BNP Paribas), estime qu’il faut faire preuve de persévérance pour espérer atteindre une parité réelle. « Il subsiste encore un syndrome de l’imposteur par lequel les femmes ne se sentent pas à leur place, indique-t-elle. Les “role model” sont très importants à valoriser auprès des viviers de femmes dès le lycée ».

Christine Jacglin, directrice générale de Banque Palatine constate aussi les effets de ce syndrome qui freine la prise de responsabilité des femmes au sein de leur organisation. Pour elle, ce n’est pas seulement une problématique sociale mais aussi économique. Elle propose d’étendre la logique de quotas à l’égalité salariale pour que plus de femmes fassent partie des 10% les mieux payés dans l’entreprise.

La diversité comme facteur de performance

Une étude du FMI de 2016 portant sur deux millions d’entreprises de 34 pays européens exposait une corrélation entre le niveau d’égalité des sexes aux postes de direction et la rentabilité. La seule présence d’une femme supplémentaire dans l’encadrement supérieur ou au conseil d’administration résulterait en une augmentation de rendement des actifs de 8 à 13 points.

Christine Jacglin (Banque Palatine) vient compléter ces chiffres en précisant qu’une entreprise créée par une femme a trois fois moins de chances de déposer le bilan. Un constat qui rappelle aux entreprises que les femmes savent tout autant diriger une entreprise ou manager que les hommes.

une nouvelle édition 100 % digitale avec un seul mot d’ordre : « Impulsions ».

Impulsions, car il y a urgence à changer la donne, tant les chiffres en ce domaine sont éloquents.

Ainsi, les femmes représentent en 2020 moins de 20 % des effectifs dans les comités exécutifs au sein du CAC 40. Signe encourageant cependant, elles étaient 7 % en 2009.

Par ailleurs, 37 % des entreprises comptent toujours moins de deux femmes parmi leurs dix plus hautes rémunérations.

Et 27,2 % des dirigeants d’entreprises sont des femmes.

Côté politique, la situation n’est guère plus enviable : douze femmes sont maires en 2020 et 33 % des sénateurs sont des femmes…

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