Article France info avec AFP
« L’inégalité salariale se creuse » en France, déplore dans un communiqué l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice du collectif Les glorieuses.
Les femmes commencent à « travailler gratuitement » mercredi à 9h22 du fait des inégalités salariales persistantes, selon la lettre d’information féministe Les glorieuses.
Cette date et cette heure ont été calculées, comme chaque année depuis 2015, à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France.
Cette année, la différence atteint 16,5%, contre 15,5% l’an dernier.
« L’inégalité salariale se creuse », déplore dans un communiqué l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses, pour qui « des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale ».
Dans une série de propositions, soumises aux candidats à l’élection présidentielle de 2022, Les glorieuses demandent que l’accès des entreprises aux subventions et marchés publics soit conditionné à des progrès en la matière.
Il importe également de « revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses », par exemple les infirmières et les sages-femmes, insistent Les glorieuses, qui plaident par ailleurs pour que le congé paternité dure aussi longtemps que le congé maternité. « Oui, l’égalité coûte de l’argent », a observé Rebecca Amsellem, mais « il en va de même pour sauver l’industrie aéronautique. Et c’est un choix que le gouvernement est en mesure de faire pour ses citoyens et citoyennes ».